Genêt Mayor
Exposition du mardi 27 septembre au samedi 19 novembre 2005
Chez Genêt Mayor, il y en a pour tous les goûts. Pour les partisans durs de la structure autant que pour les fans de récits imagés. Les premiers se plairont à observer la malice des assemblages en série d’éléments destinés au bricolage. Pour les seconds ; les calamars géants, les filets, les bataillons de coton-tiges – rondelles de pétard seront autant de prétextes à une aventure.
On peut s’étonner de cette partition simultanée. On pourrait déceler un héritage : la mise à mal des acquis modernistes (auto-référentialité, sérialité, modules). Ainsi la répétition se trouverait renvoyée à l’obsession, et la variation à l’application méticuleuse. L’art minimal versus l’art brut ! Dès lors, un filet de pêche et du plomb projeté contre une plinthe de mur seraient équivalents.
Fabriquer un intestin – nasse à huître, c’est-à-dire enfiler les serre-câbles tiendrait du pari ; celui qu’il n’y a pas moins de récit dans un alignement de briques. Les œuvres de Mayor révèleraient la qualité narrative des œuvres « processuelles » et minimales d’antan.
Arrivent alors l’armée de monstres marins un peu naïfs et autres trophées mythologiques en papier mâché. Genêt Mayor développe donc aussi une œuvre littéralement narrative : deux tentacules-colonnes tels un décor de train fantôme à l’abandon dans lequel un emblème tribal bricolé côtoie un piège néolithique en plastique… Que l’on considère d’une part les séries compulsives, les procédures imagées, le minimalisme narratif ; ou d’autre part les décors « low-fi », les mythologies éclectiques, l’entreprise de Genêt Mayor est avant tout singulièrement disphonique et magnifiquement hybride. Ainsi le papier mâché dont on connaît l’immédiateté et la valeur semble être une réponse « formaliste » (un moyen évident d’interroger les conventions de la sculpture). Inversement la série devient une solution pratique. Les principes, les paradigmes, les « tropes », les primats et autres corollaires jouent à la chaise musicale dans une arène où les règles de lecture de l’art et ses supposés acquis s’en trouvent malmenés.
- 2018 – 2020
- 2016 – 2018
- 2014 – 2016
- 2012 – 2014
- 2010 – 2012
- 2008 – 2010
- 2006 – 2008
- Procession
- MAKE ROOM FOR THE INVISIBLE MAN
- The Bright Side of (the) Moon
- Benjamin Lavigne / Damien Navarro
- Égarement Continu
- Sijang…
- Bellefordevaux
- Pierre Joseph
- From here to the ocean
- Elastic paintings
- Gilles Furtwängler / Mathis Gasser
- Master of Complications
- Cosmogonic
- Spike/Head
- Politiques de la vision
- Le gros oeuvre
- Talking Objects I
- Claude Wampler
- *photomatons
- 2004 – 2006
- 2002 – 2004
- 2001 – 2002
- 1999 – 2000
- 1998 – 1999
- 1995 – 1997
- 1994 – 1995